6 livres à choper et à dévorer pour bien commencer l’automne
Et 2 exemplaires des Orageuses de Marcia Burnier à gagner !
Notre truc préf’ au mois de septembre ? Peut-être la rentrée littéraire. Surtout depuis quelques années, puisqu’on est genre MÉGA gâté·es, à base de masse meufs géniales qui sortent leur premier livre ou qui nous confirment qu’elles méritent tout notre amour. Résultat : on n’a pas pu s’empêcher de vous réunir ici les 6 livres qui nous ont fait vibrer, sursauter, triper, et qui promettent de nous occuper encore une bonne partie de l’automne. Roman graphique, livre astrologique de OUF, essai féministe au top, romans jamais-vus ou encore recueil de poètesses oublié·es… pluie de talent et de cool au pays du livre, avec en bonus, deux exemplaires des Orageuses de Marcia Burnier aux éditions Cambourakis à gagner !
Un roman graphique sous forme de lettres à des plans cul (pire que) ratés
14 lettres, dont chacune d’entre elles est destinée à un profil-type de partenaire sexuel foireux : c’est ce que vous trouverez dans le nouveau roman graphique d’Ovidie illustré par Diglee (on ne change pas une équipe qui gagne !).
Avec ces courriers illustrés à la lisière de l’intime et du politique, Ovidie et Diglee tirent le portrait aux sexualités hétéro dans un monde post #MeToo. Mettre le doigt sur ce qui ne passe plus théoriquement mais qui arrive quand même (oui, en 2020, faut encore expliquer à des mecs de 30 ans qu’il faut mettre une capote -_-), l’ouvrir sur des sujets à la fois tabous et banalisés comme les rapports sexuels non-consentis dans le couple (aka viol conjugal, mais pas besoin d’être marié·e pour ça), parler charge sexuelle, avortement, orgasme… tout y est. Conclusion : cette BD est juste ouf. Elle met des mots là où ça fait mal, et de l’humour là où il en faut pour avancer. Coeur avec les doigts, et le poing en l’air pour la suite !
Baiser après #Metoo, un roman graphique d’Ovidie et Diglee, à découvrir aux éditions Marabulle, et à choper par ici.
Le plus beau, cool et complet livre d’astrologie (#groupie)
Inutile de vous dire que la team Tapage est fan d’astro ? Clairement. On attendait donc un peu comme le messie le nouveau livre de Mathilde Fachan, aka @zcommezodiaque sur Insta. Et on avait RAISON !
Astro Map, c’est juste un concentré de tout ce qui nous fait kiffer dans l’astrologie, l’empowerment et les connaissances zodiacales en plus. Vous y trouverez des pages géniales sur chaque signe, des infos pertinentes pour tout capter à votre carte du ciel, et même un carnet de notes pour vous mettre au vert et au clair sur votre thème astral (ou celui de votre crush ;)).
Chopez-le, offrez-le, et lisez-le sans relâche !
AstroMap, un livre de Mathilde Fachanc aka Z comme Zodiaque, illustré par Clémentine Gouy, à découvrir aux éditions Solar et à trouver juste là.
L’essai féministe aussi accessible qu’engagé qu’on attendait
Lauren Bastide, on ne la présente plus (#lapoudre). Et son tout nouvel essai, Présentes : villes, médias, politique...quelle place pour les femmes ? est bien en passe de devenir notre nouveau livre de chevet. Pourquoi ? Eh bien parce qu’il trouve le juste et parfait équilibre entre des connaissances pointues et ultra-documentées sur des sujets plus que brûlants… tout en se rendant absolument accessible.
Racisme, validisme, transphobie, cyberharcèlement, et on vous en passe : ce livre se destine aussi bien aux personnes qui n’ont (toujours) rien compris au féminisme (coucou les parents) qu’à celleux qui cherchent à se donner de la force pour que le combat continue. Ça va finir sous le sapin à Noël, on vous le garantit !
Présentes, de Lauren Bastide, aux éditions Allary, à découvrir ici.
Un roman écrit à la mitraillette sur la reconstruction après des violences sexuelles
On avait besoin de lire un livre comme Les Orageuses, mais on ne le savait pas encore. Parce qu’on a rarement lu quelque chose d’aussi juste, beau et (nécessairement) violent sur le viol, les violences sexistes et sexuelles et le besoin de sororité qui en découle. Parce que ce sont nos ami·es, nos soeurs, notre famille de lutte qui nous offrent cet espace de reconstruction nécessaire après un évènement traumatique comme un viol.
Avec une plume d’une justesse folle, Marcia Burnier pose les questions qui fâchent : quelles “solutions” pour se reconstruire après des violences sexuelles ? Quels relais quand la justice (française) ne tient pas son rôle ? Quels espaces pour parler, revivre, échanger, et permettre la résilience ?
Tirant le portrait avec amour et bienveillance à son groupe d’ami·es et à leurs combats, l’autrice nous file la force et les mots qui nous manquaient pour dire stop. Pour casser la gueule à la culture du viol, aux liens pourtant défectibles entre hétérosexualité et violences. Pour casser la gueule tout court, en rêve, en fiction ou en métaphore au cis-thème, aux violeurs, aux violents. Pour dire haut et fort qu’il n’y a rien de tel pour vaincre ses traumas que la sororité.
Les Orageuses, de Marcia Burnier, à découvrir aux éditions Cambourakis, et à choper juste là.
Le roman recommandé par Virginie Despentes herself
C’est peut-être un des livres que l’on attendait le plus en cette rentrée littéraire : le tout premier roman de Fatima Daas, aka La Petite Dernière. On l’a lu d’une seule traite, sans relever le nez une seconde, et on est bien d’accord avec queen Virginie Despentes : c’est absolument génial.
À la lisière de l’autobio et de l’autofiction, l’autrice nous raconte sa vie et son cheminement, des heures passées dans les transports de Clichy-sous-Bois à Paris (#banlieusarde) à ses pérégrinations autour de son homosexualité et de sa foi musulmane.
On vous laisse sur la critique de Despentes, pour le meilleur et pour le kif : « Le monologue de Fatima Daas se construit par fragments, comme si elle updatait Barthes et Mauriac pour Clichy-sous-Bois. Elle creuse un portrait, tel un sculpteur patient et attentif… ou tel un démineur, conscient que chaque mot pourrait tout faire exploser, et qu’on doit les choisir avec un soin infini. Ici l’écriture cherche à inventer l’impossible : comment tout concilier, comment respirer dans la honte, comment danser dans une impasse jusqu’à ouvrir une porte là où se dressait un mur. Ici, l’écriture triomphe en faisant profil bas, sans chercher à faire trop de bruit, dans un élan de tendresse inouïe pour les siens, et c’est par la délicatesse de son style que Fatima Daas ouvre sa brèche. »
La Petite Dernière, de Fatima Daas, à découvrir aux éditions Nota/Blia, et à (s')offrir par là.
Un recueil des best poétesses de la Beat Generation
Si on vous dit Beat Generation, vous pensez sûrement (enfin, si vous connaissez) Allen Ginsberg ou encore Jack Kerouac. en bref : pas sûres qu’un seul nom de meuf qui ait contribué à ce mouvement poétique et littéraire d’ampleur ne vous vienne en tête. SAUF SI vous chopez la toute dernière édition de l’anthologie des poétesses de la Beat Generation, qui vient tout juste de paraître aux éditions Bruno Doucey.
Comment vous dire que c’est de toute beauté ? Des textes sur les règles, le cycle menstruel, la dépression… et des poèmes de cul tellement beaux qu’ils nous ont donné envie de sexter en mode poetry à notre dernier crush. Le tout dans une double édition français / anglais, histoire de rendre justice aux textes originaux.
Retenez bien ces noms : Lenore Kandel, Hettie Jones, Anne Waldman (et tant d’autres). Parce qu’on pense sincèrement que ce n’est pas la dernière fois que vous en entendrez parler.
Femmes poètes de la Beat Generation, à découvrir aux éditions Bruno Doucey, et à choper ici.