Ninon, 22 ans, et la folie du ghosting

 

« J’étais folle amoureuse d’un mec mais c’était compliqué. Il était parti en Erasmus, m’avait plus ou moins quittée une première fois puis on s’était remis ensemble. Il me disait qu’il m’aimait, qu’il avait de la chance de m’avoir… Et une semaine plus tard, c’était fini. Il m’a ghostée du jour au lendemain. Se faire ghoster, c’est la pire chose au monde. J’ai passé des mois à le harceler par message. De jour comme de nuit, alcoolisée comme sobre. Je lui disais que je voulais qu’il revienne, que je pensais à lui, je lui demandais de me répondre… Le plus dur, c’est de ne pas avoir d’explication. Tant que je l’idéalisais, tant que j’avais de l’espoir, je ne pouvais pas refermer l’histoire toute seule.

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Je suis allée voir une psy pour essayer de comprendre cette relation et les angoisses qu’elle a déclenchées. Avec le recul, je me dis que la pire erreur a été de me perdre en lui envoyant autant de messages et en priant pour qu’il me réponde. J’ai retourné toute cette violence contre moi en buvant en soirée pour oublier mais c’est la pire idée. Tu as l’impression d’aller mieux pendant deux heures mais tes sentiments te rattrapent toujours à un moment. Au contraire, ce qui m’a aidée, c’est le soutien sans limite de mes amis ! Il faut communiquer, trouver des activités qui te vident la tête de manière saine. Moi, c’était faire de l’origami, me balader, écrire, aller voir une psy… »

 

La morale de l'histoire : attendre, formuler un milliard de questions dans sa tête, sauter sur son téléphone à chaque notification dans l’espoir de recevoir une réponse… Le ghosting a clairement trouvé sa place sur l’échelle de la torture psychologique. À tous·tes les ghosté·es d’aujourd’hui : courage. Inspirez, expirez... et éteignez votre téléphone. C’est une épreuve très dure à passer mais l’univers a prévu d’autres plans (beaucoup plus chouettes) pour vous !



Demba, 26 ans, et l’épreuve des réseaux sociaux

 

« J’étais avec cette fille depuis sept mois et elle m’a largué. La vraie erreur a été de la garder sur les réseaux et de la pister. Je regardais sur la carte de Snap où elle était, je zoomais pour voir l’endroit, voir si on y était déjà allé tous les deux. Je regardais ses Stories Insta et quand elle allait au resto, j’essayais de voir avec qui elle était. J’allais aussi voir les messages qu’on postait sur son mur Facebook. Vraiment, que des trucs qu’il ne faut pas faire, c’est malsain. Pour aller mieux, j’ai décidé de trouver du travail rapidement pour m’occuper. Ça ne me laissait pas le temps de réfléchir, c’était cool ! »

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La morale de l'histoire : on le sait, ça vous démange les doigts, mais il faut être fort·e. Stalker son ex, c’est prendre le risque de tomber sur des photos ou des mots qui blessent (et pour être honnête, vous tomberez toujours sur des détails qui feront mal à votre petit cœur). Si l’envie d’espionner est trop grande, supprimez ou bloquez les comptes de l’autre quelques mois. Histoire de prendre du temps pour vous et faire une petite cure détox.



Solène, 22 ans, et l’apprentissage du self-love

 

« C’était mon premier amour. On était très dépendants l'un de l'autre. Il était malheureux dans sa vie et je me donnais l’obligation de l’aider. C’était très intense, j’étais très amoureuse mais mon entourage ne comprenait pas notre relation. J’ai fini par rompre, il y a un an. J’avais besoin de penser à moi et on n’avait pas les mêmes objectifs de vie. Quand on s’est séparés, ça a été l’une des pires souffrances de ma vie. Ma coloc m’a récupérée dans des états lamentables. J’ai vécu cette rupture en plein confinement, c’était très dur.

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L’erreur que j’ai pu faire, c’est de rester en contact avec lui. Actuellement, je suis dans une relation très stable et belle mais je pense que la relation que j’entretiens avec mon ex, bien qu’elle soit amicale, est tellement intense que j’ai du mal à m’en séparer entièrement. J’ai peur de faire du mal à mon copain. On en discute beaucoup tous les deux, je ne lui cache rien, mais je ne veux pas le blesser. Je pense que c’est super important d’avoir une rupture relationnelle à un moment. Avec mon ex, on a arrêté de se parler après une grosse dispute. On ne s’est pas donné de nouvelles pendant quatre mois et ça a été ultra bénéfique. »

 

La morale de l'histoire : après chaque séparation, c’est toujours le même débat. Rester pote avec son ex, c’est ok ou #noway ? Évidemment, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Discutez-en tous·tes les deux, prenez la décision qui vous rendra le·la plus heureux·se et ne pensez pas à ce que dira votre entourage. Quelle que soit la finalité, tout le monde aura forcément son mot à dire alors faites-vous passer en premier !



Paul, 23 ans, et le cercle vicieux des relations toxiques

 

« Il y a trois ans, j’ai connu ma première histoire amoureuse. J’avais 21 ans et ça a duré 15 mois. J’ai changé et je me suis coupé des autres parce que je ne savais pas comment gérer tout ça. J’ai perdu des amis très proches, ils me disaient qu’ils ne me reconnaissaient pas. C’était une relation toxique, elle était très jalouse. Elle m’a carrément demandé de refuser mon alternance parce qu’elle n’avait pas réussi à avoir la sienne ! Elle ne supportait pas l’idée que je puisse réussir et qu’on soit séparés plusieurs semaines. À plusieurs reprises, j’ai voulu arrêter la relation mais elle réussissait à me convaincre de rester. Le premier confinement m’a permis de réaliser que je ne voulais plus de cette relation et qu’elle ne me manquait pas. Alors le jour du déconfinement, j’ai roulé jusqu’à la maison de ses parents et je lui ai expliqué que c’était terminé. Ça a été un gros soulagement. J’avais l’impression d’avoir été dans une cage pendant un an et demi et que je pouvais enfin m’exprimer à nouveau.

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Cette rupture a duré trois semaines. J’ai appris par une amie en commun qu’elle était au fond du trou. Je suis allé la voir à Paris et on a remis ça. J'ai eu l’impression de retrouver l’euphorie du début : tout était beau, on a bien mangé, on s’est baladé, on a discuté, on a couché ensemble… On s’est fait des promesses en se disant qu’on allait améliorer plein de points. Au bout de deux jours, j’ai réalisé qu’elle n’avait pas changé. J’avais face à moi cette femme toujours aussi possessive, jalouse, nerveuse et qui ne faisait pas confiance. Alors j’ai arrêté la relation une nouvelle fois. Ça fout un coup au moral. Je pense que la revoir a été une vraie erreur. Ça ne nous a rien apporté, ça ne répondait à qu’un manque et un besoin physique. Il ne faut pas revoir son ex pour les mauvaises raisons. »

 

La morale de l'histoire : rangez votre cape, vous ne pouvez pas sauver les gens. Pensez à vous, préservez votre santé mentale et restez loin de ces relations toxiques. En sortir est très difficile, ne pas replonger l’est encore plus. Mais avant de craquer, posez-vous les bonnes questions : cette personne apporte-t-elle du positif dans votre vie ? Est-ce qu’elle vous rend heureux·se ? Si les réponses sont négatives, résistez. Vous méritez mieux !



James, 25 ans, et les dates en série

 

« J’ai rencontré mon ex sur Tinder. Je n’avais pas du tout d’attente parce qu’on connaît tous ce genre de date… Au final, on a eu une connexion très forte. On se voyait tous les jours, au bout de deux mois on commençait déjà à se projeter. On parlait de vacances et même de trouver un appart ! J’étais vraiment amoureux. Et un beau jour, elle m’a appelé pour me dire qu’elle n’était finalement pas prête pour le couple, pour donner autant… J’ai fini par me remettre sur les applis de rencontre et j’ai fait n’importe quoi. Je ressentais un manque et je voulais à tout prix rencontrer quelqu’un d’autre. Du coup, je relançais plein de meufs, je les draguais mais je savais que ça ne mènerait à rien. J’enchaînais les dates sans retrouver ce feeling.

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Le problème, c’est que je la prenais comme référence et j’étais déçu de chaque rencontre. Ça me rendait plus nostalgique qu’autre chose. Ce qui m’a aidé, c’est le fait d’avoir des potes très cash. Ils m’ont dit que j’étais heureux avant elle et que je le serai aussi après. Quand tu penses à ton ex, t’es encore dans la passion. T’as besoin de personnes extérieures à la situation pour t’aider à y penser avec un point de vue rationnel. Et c’est ok de pleurer, c’est ok d’être triste parce qu’on a perdu quelque chose d’important. Il ne faut surtout pas le refouler sinon tu vas le garder en toi. Alors accepte-le et attend que le temps fasse son job. »

 

La morale de l'histoire : on connaît le refrain, un·e de perdu·e, dix de retrouvé·es, nia-nia-nia. Dans les faits, c’est pas si facile. Déjà, on n’a jamais vu dix personnes se pointer devant notre porte après une rupture. Ensuite, remplacer une relation par une autre est tentant mais pas toujours sain. Avant de vous lancer dans une nouvelle histoire, assurez-vous que vous avez fait le deuil de la précédente. Et surtout : profitez de ce moment pour souffler, prendre du temps pour vous, vos amitiés, vos centres d'intérêts...



Lou, 24 ans, et la possibilité d’une deuxième chance

 

« Il faut arrêter de cracher sur les gens qui se remettent avec leur ex. Ça peut fonctionner et ma relation en est la preuve ! Je n’ai eu qu’un réel petit ami, c’est mon premier amour. Au bout de 14 mois, il est parti vivre au Canada et moi à Berlin dans le cadre d’un Erasmus. On a tenu quelques mois mais la distance a eu raison de nous. Au final, on s’est remis ensemble après quatre mois. On s’était séparés à distance et pour des raisons qui n’étaient pas liées à l’amour qu’on se portait alors on a voulu retenter le coup. On a beaucoup discuté avant qu’il ne reparte au Canada et je lui ai dit que s’il voulait que ça marche, il devait aller voir un psy pour régler ses problèmes.

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La rupture a laissé beaucoup d’insécurités parce qu’il a refréquenté une de ses ex durant la séparation. Mais en même temps, cette épreuve nous a fait grandir. J’ai beaucoup appris sur moi et ça m’a permis de savoir ce que j’attendais de notre couple et les raisons pour lesquelles j’étais avec lui. Ça redistribue les cartes d’une manière plus saine. Aujourd’hui, on n’a plus peur de se dire les choses et on communique énormément, ce qui n’était pas le cas avant. Je pense qu’on peut se remettre avec son ex et que ça peut marcher dans certaines mesures. Si ça a coincé pour des raisons fondamentales comme une question de sentiments ou de chemins différents, ça risque d’être compliqué. Mais si c’est à cause de la distance ou de problèmes moins « importants », on peut le tenter ! »

 

La morale de l'histoire : Lou l’a expérimenté, il n’y a pas de règles quand il s’agit d’amour et de relations. Même si les conseils de votre meilleur·e pote ou de votre maman sont précieux, vous êtes le·la seul·e à savoir ce qui est réellement bon pour vous. En fait, vous pouvez faire absolument tout ce que vous voulez. Mais les docteurs du love ne vous le diront jamais assez : la clé, c’est la communication. Alors écoutez-vous, réfléchissez, et communiquez.
 

Agathe Renac