Cinq questions à se poser avant de cliquer sur « acheter »
Pour éviter un placard en PLS
La planète n’est pas au top de sa forme, et l’industrie textile n’y est pas pour rien. Notamment parce qu’elle produit l’équivalent de 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an*. Il y a plein de choses à faire pour calmer la situation, dont une très simple : acheter moins de fringues. Voire ne plus en acheter du tout, mais let’s be real, les gens font rarement ça. Parce qu’on est un peu matrixé·es par la société de consommation, mais aussi parce que la mode peut être un vecteur d’expression, d’identité et de joie. Donc pour ne pas atomiser la planète, son placard et sa carte bleue, voici cinq questions à se poser si un vêtement nous fait de l'œil.
Est-ce que je vais le porter au moins 30 fois ?
Cette technique mise au point par l’activiste Livia Firth pose une bonne base. Parce qu'on ne va pas se mentir : une fringue devrait durer plusieurs années et avec 365 jours par an, c’est pas compliqué de monter à 30 fois. Si vous cherchez une tenue pour une occas’ unique, n’hésitez pas à la piquer à un·e pote ou à la louer.
Est-ce que j'ai déjà quelque chose qui y ressemble dans mon placard ?
Histoire d’éviter les doublons inutiles. Et si oui, pourquoi veut-on acheter cette nouvelle version ? Parce qu’elle est vraiment mieux, ou à cause d’un détail tendance qui sera dépassé l’année prochaine ? Si on veut juste une version légèrement modifiée de notre pièce originelle, on peut se lancer dans l’upcycling (notre tuto ici).
Est-ce que ça matche avec mon style ?
Vérifier si on a des fringues qui iront avec notre coup de cœur, c’est s’éviter de partir dans un cycle d’achat sans fin. Et de façon positive, une nouvelle pièce excentrique peut upgrader les basiques qu’on a déjà, ce qui est une bonne raison de la choper.
Est-ce que je veux vraiment cette pièce, ou est-ce que je cherche à booster mon moral un dimanche soir ?
No judgement here, vu l’ambiance sociale claquée du moment on se réconforte comme on peut. Mais pour être vraiment content·e de sa nouvelle fringue, l'idéal est d'attendre un petit mois. Comme ça on sait qu’on veut ce vêtement-là, et pas juste un shot de dopamine en gueule de bois.
Est-ce qu'il existe une version seconde main ou éthique de cette pièce ?
Si on fait son shopping chez une marque de fast fashion ou de luxe mainstream, c'est à considérer. Disclaimer : ça dépend bien sûr de nos privilèges. Par exemple, si notre corps sort des normes -débiles- de la minceur et qu’on dépasse le 42, c’est vite galère de s’habiller éthique ou vintage. Avec quelques exceptions comme Make My Lemonade, Everlane ou Chez Nous.
Pareil pour les thunes : la seconde main permet d’avoir accès à une alternative plutôt éthique et pas chère, mais si on ne trouve pas son bonheur sur Vinted et qu'il n'y a aucune friperie dans notre commune, c'est plus complexe. D’ailleurs pour les adeptes du chinage, voici nos meilleurs tips.
Mais si on a les moyens, c'est chouette de soutenir des business et des personnes engagées. Pour tout capter à la mode éthique, on vous recommande ce lexique et notre guide anti-greenwashing. Sinon, les applis Good On You et Clear Fashion notent les marques sur des critères très énervés, utile si vous n’avez pas de temps pour mener votre enquête. Donc bon achat, ou pas.
* Source : rapport de la fondation Ellen McArthur
Claire Roussel