Les bonnes sapes à piquer au ciné
Pour changer de vie tout de suite
Ce qu’il y a d’absolument génial avec la mode, c’est qu’on peut être qui on veut, quand on veut. Enfilez un gilet d’homme avec une grosse cravate à pois (non ?) : hop, vous êtes Diane Keaton dans Annie Hall. Dégainez un col claudine sur fond de top à smocks roses (toujours pas ?) et bim, vous voilà Eleven de Stranger Things. Alors alors, cet hiver, vous serez qui ?
#1 You could... spice up your life
Le scénar’ : des semaines que vous vous traînez dans le simple appareil (jean+baskets+36 pulls ?) mais ce matin, vous avez décidé de tout changer. À 8h30, vous hésitez à sortir dans une mini-robe à sequins digne d’un clip des Spice Girls, avant de vous résigner : l’audace, c’est bien, la santé mentale, c’est mieux.
La solution : pas de coup d’éclat dans l’open-space au sens littéral, mais un manteau complètement dingue, ça fait toujours le taf. À défaut de dégainer la totale sequin-chouchou-maquillage-abusé, vous empruntez à Geri Halliwell sa doudoune, remasterisée version 2018. Boum.
#2 You could... rob a bank
Le scénar’ : on va pas s’mentir, c’est la crise. Et votre état d’esprit du moment oscille entre la tentation d’un arrêt maladie de trois semaines ou une liquidation totale de tous vos biens se soldant par un départ (très) anticipé à la retraite. Votre modjo a touché le niveau - 18, il va falloir frapper fort pour vous en sortir.
La solution : à défaut de vraiment mettre votre vie à sac, attribuez-vous un peu du cool décomplexé d’une braqueuse de banque de haute voltige. Bonus : avec ce manteau, vous allez récolter les likes. Et qui sait si ça ne vous remontera un peu le moral, quand même.
#3 You could... play it like Cat Woman
Le scénar’ : votre dressing est une ode au noir sous toutes ses formes, et la pièce la plus dingue que vous ayez est un pantalon gris (foncé). Ambiancée par la perspective d’une grosse night un beau samedi, vous avez envie de mettre un peu de sel dans l’affaire.
La solution : s’improviser Cat Woman OKLM, le confort en plus. Parce que son truc en latex ajouré, c’est bien sympa, mais on se demande sincèrement comment la meuf s’est épargnée une pneumonie pendant tout ce temps. Bon, et puis c’est noir : on est sûres de vous revoir avec un jour.
#4 You could... hunt a vampire (or two)
Le scénar’ : votre vie amoureuse a pris l’eau et tout le monde a quitté le navire. En cette heure grave, deux options vous semblent potentiellement pertinentes : inviter votre ex à un dîner de con ou vous mettre à pratiquer le vaudou. Que faire ?
La solution : à défaut de réellement vous venger (quelqu’un a dit déni ?), adoptez le look de celle qui a side-kické tous les connards des années 90 avec classe. Quiconque vous croisera dans la rue sapée comme une chasseuse de vampire comprendra qu’avec vous, ça déconne vraiment zéro.
#5 You could... enter the Matrix
Le scénar’ : vous avez depuis toujours l’esprit badass par excellence. Convaincue que vous finirez un beau matin par vous réveiller dans une cuve artificielle, des prises électriques fichées dans la bouche et le dos, il ne vous manque, au final, que le bon look pour vous maquer avec Keanu.
La solution : vivre avec son temps. Parce que le noir, c’était bien avant : mais en bonne modeuse qui se respecte, vous considérez que si Matrix sortait aujourd’hui, même Morpheus porterait des lunettes cat-eye. Alors pourquoi pas envoyer du violet ?
#6 You could... enter the Tenenbaum family
Le scénar' : à l’approche des fêtes de fin d’année, vous réalisez que votre famille le 24 au soir ressemble généralement à un parc d’attraction croisé avec une tragi-comédie française. Mais cette année, c’est décidé, vous vous épargnerez une orgie de petits-fours mangés nerveusement en écoutant vos trois oncles par alliance débattre du mariage pour tous.
La solution : faire littéralement un happening. Comment ? En arrivant sapée comme Margot, de la famille Tenenbaum de Wes Anderson. Message subliminal ? Vous êtes tous complètement tarés (#familyissues). Message styliminal : on a la classe, ou on l’a pas.