© Instagram / cphfw

 

Copenhague, Danemark

 

La Fashion Week de Copenhague, c’est littéralement un tableau Pinterest irl. Des street styles à la sortie des défilés, aux marques elles-mêmes, on a chopé la dose d’inspis dont on avait bien besoin pour donner un nouveau souffle à nos looks. Elle offre une mode plus douce, plus accessible et un peu moins intello que celles de Londres ou Paris, qui ont parfois tendance à nous perdre un peu dans des concepts compliqués (même si on kiffe, of course). Même les marques niches semblent s’adresser à un public plus large (et on ne parle pas du prix, hein), avec des silhouettes (souvent) portables, plus ancrées dans le quotidien.

 

© Instagram / lovechild1979

 

On a d’ailleurs repéré pas mal de nouvelles marques que l’on ne connaissait pas, ou peu, dont Stine Goya qui a proposé une collection aux lignes fluides, des fringues bien coupées dans lesquelles on se projette un peu trop (mais pas notre budget), et des matières variées pour nous en mettre plein la vue.

 

On a aussi retenu le défilé de la marque Lovechild 1979, qui a très bien su mêler créativité et tendance : elle associe des classiques de nos vestiaires, comme le veston ou le pantalon de costume en y ajoutant des touches trendy comme la jupe-pantalon ou les ballerines (car oui, ce sont bien les it shoes de cette année).

 

On doit également vous présenter Remain, une marque qui joue avec les codes du genre. Au programme ? Des blazers subtilement déstructurés, des ensembles en laine qui annoncent déjà nos inspis looks de cet hiver et des détails types boucles en métal ou coupes asymétriques qui apportent la juste touche de folie.

 

@ganni

 

Et comment parler de la Fashion Week danoise sans mentionner le défilé Ganni, aka THE fashion moment de cette semaine de la mode. On y a même croisé (sur TikTok hein, même si on aurait beaucoup aimé y être) des influenceuses françaises comme Marie Gaguech. Comme d’hab pour cette marque, on adore les jeux de matières et volumes, et les couleurs qui donnent le ton à notre moodboard de cet hiver.

 

Berlin, Allemagne

 

La ville du Berghain, des rave parties et de la currywurst n’a pas seulement de la techno et des saucisses à offrir : elle est aussi très dynamique en termes fashion. Vous vous en doutez, on ne parle pas du touriste allemand au volant de son camping-car mood Birk-chaussettes et chapeau de pêcheur (quoique ça peut être sympa). Ici, on met en avant une mode plus confidentielle, underground, avant-gardiste et surtout : très créative. La capitale allemande a aussi tout le mérite de placer les contre-cultures au centre de sa Fashion Week tout en offrant une véritable réflexion sur le vêtement de demain. On y trouve des courbes futuristes, mais aussi des marques éco-responsables dont on a plus que besoin.

 

On a eu un gros coup de cœur pour un label 100% upcycling : Melisa Minca. À l’origine de cette marque ? Une jeune créatrice berlinoise super engagée dans l’éco-responsabilité. Elle sait manier les coupes et les matières pour créer des vêtements ultra tendances et désirables, en y ajoutant la juste dose de fun pour se rappeler que, même si la mode doit être complètement repensée, elle reste une possibilité géniale pour s’éclater avec son apparence (cc le « Nécro top » et son petit tacle mignon à Chanel). On relève la démarche hyper sincère et passionnée de la créatrice, qui nous donne (encore une fois) bien envie de shopper l’une de ses pièces.

 

© Instagram / melisaminca

 

Aussi, et comme on peut difficilement passer à côté, on a kiffé Richert Beil, une marque bien techno-like, histoire de repérer quelques inspis d’outfits pour espérer entrer au Berghain. On apprécie les matières contrastées mood latex-vinyle-dentelle et les coupes aussi avant-gardistes que complètement portables. Petit + pour la remise en question des codes du genre qui est l’une des composantes du vêtement du futur (et du présent) ainsi que le choix des mannequins très diversifié.

 

Enfin, petit coucou à Namilia, une marque américaine qui sait subtilement (ou pas) nous rappeler que la mode est politique et qu’elle sert, entre autres, à se réapproprier les codes de l’ultra-féminité (rpz ce top). On relève également des prix plus accessibles que ce que l’on a habitude de voir lors des Fashion Weeks.

 

© Instagram / richertbeil

 

Bref, la semaine de la mode berlinoise est une mine d’or en termes de créations, tant elle regorge de labels émergents et d’artistes super talentueux.ses qui ont encore beaucoup de choses à nous montrer dans les années à venir.

 

Lagos, Nigéria

 

Cap désormais sur l’une des capitales nigériennes qui inspire tant par son concentré de talents tous plus créatifs les uns que les autres, que par son attachement profond et très concret à la mode éco-responsable. La Lagos Fashion Week a en effet mis en place le programme “Green Access”, qui accompagne des jeunes créateurices à adopter une démarche plus éco-responsable, notamment par des processus de fabrication respectueux de l’environnement et une attention particulière portée à la réduction des déchets. Bref, c’est l’une des semaines de la mode émergente à suivre de très près, d’autant qu’elle a désormais ouvert son programme à toustes les designers africain·es, et plus seulement aux nigérian.ne.s.

 

© Instagram / lagosfashionweekofficial

 

Ça tombe bien, parce qu’on a déjà spotté pas mal de créateurices dont on est devenu fan qui rayonnent déjà au Nigéria. On voudrait d’ailleurs faire un big up à Abiola Olusola, qui nous a marqué par ses collections très poétiques et par une élégance super inspirante (cc cette robe, juste : sublime). Ses créations sont sans prétention et minutieusement travaillées histoire de nous en mettre plein la vue sans qu’on soit dépassé d’informations.

 

Et comme la Fashion Week de Lagos ne serait pas ce qu’elle est sans une marque 100% éco-responsable, on a trop kiffé Sabi Mode. Le label se concentre notamment sur le travail du denim et offre des collections super tendances qu’on a hâte de pouvoir shopper partout près de chez nous (on a le droit de rêver ok ?). Mettons d’ailleurs pause 2 minutes pour apprécier le travail de cette veste que l’on imagine très bien sur nous.

 

© Instagram /sabimode

 

On a très envie aussi de vous présenter Y’Wandelag, une marque qui nous inspire beaucoup de douceur. Les collections sont toujours très bien pensées, et le jeu de transparence, de matières et de volume nous donne une bonne leçon de style (même s’il n’y a, of course, jamais de règles).

 

@ywandelag

 

La Fashion Week de Lagos est donc sincèrement en avance sur les questions environnementales : strictement toutes les marques qui défilent ont un fort engagement dans la mode éco-responsable. On doit dire que c’est une bonne leçon aux semaines de la mode que l’on connaît par cœur, et dont les marques prennent biiiien leur temps à mettre en place des mesures concrètes pour diminuer leur impact écologique. Même si on est trop contentes des efforts que certaines marques font, en France notamment, on ne dit pas non à en découvrir de nouvelles qui nous sortent de notre vision fort européanocentrée de la mode.

 

Tokyo, Japon

 

Ce n’est pas aujourd’hui que l’on apprend que Tokyo est un véritable incubateur de créateurs de mode. Dans les années 80, de nombreux artistes comme Rei Kawakubo (la fondatrice de Comme des Garçons), Yohji Yamamoto ou Issey Miyake ont toustes quitté leur pays natal pour présenter leurs collections à la Fashion Week de Paris. Alors évidemment, nous on trouve ça trop cool, notamment parce qu’ils ont apporté une vision du vêtement novatrice, mais on ne peut pas s’empêcher de trouver ça un peu dommage de ne pas rendre à Tokyo ce qui appartient à Tokyo. C’est pourquoi on a commencé à s’intéresser à ce qu’il se passait directement là-bas, et comme on s’y attendait : c’est trop stylé.

 

© Akiko Aoki

 

Nos yeux ont d’ailleurs posé toute leur intention sur Akiko Aoki, un label qui nous rappelle que le ballet-core et le tailoring revisité sont les principales tendances de cet hiver, et qu’on va s’empresser d’acheter cette paire à mi-chemin entre la ballerine et la sneaker (en espérant avoir le budget un jour). Si on devait décrire la dernière collection, ce serait une girl boss un brin sévère qui fusionnerait avec la plus fashion follasse de nos potes. Bref, exactement le genre de tenue qu’on aimerait adopter pour aller au bureau.

 

© Instagram / chikakisada

 

Et comme les japonais.e.s ont l’air d’avoir le don de mélanger des personae et items radicalement opposés, on a aussi eu un coup de cœur pour Chika Kisada, une marque qui sait apporter la juste dose de drama à nos tenues du quotidien. Un label qui n’a pas non plus échappé à la tendance du ballet core, en le poussant à son paroxysme : des maxi robes en tulle aux ballerines chaussettes montantes en passant par des crinolines apparentes, tout y passe pour nous faire vivre notre rêve de danseuse étoile (un peu moins sage cependant).

 

© Instagram / maisonjsimone

 

On a également vu passer une marque française à cette Fashion Week (c’est le juste retour des choses après tout) : la Maison J.Simone. Le site résume d’ailleurs très bien l’identité de la marque « from absurd to chic » (de l’absurde au chic in french) ; une touche d’humour qu’on apprécie pas mal dans une mode parfois (un peu trop) sérieuse.