6 conseils pour prendre soin de sa santé mentale quand on est étudiant·e
Master Garder le moral
Il y a quelques jours sur Instagram, on a demandé aux étudiant·e·s parmi vous comment vous viviez la situation actuelle. Résultat des votes : c’est la m@$#%. Pour vous aider, on est allées toquer chez NightLine qui agit au quotidien pour la santé mentale des étudiants, et notamment récemment avec la campagne #SoutienEtudiant qui donne des tips, infos et bons plans à checker quand on lutte pour garder le moral hors de l’eau. Les conseils qui suivent sont largement inspirés des leurs, mais n’hésitez pas vous aussi à faire un tour sur leur site pour en choper encore plus.
Garder le contact avec ses potes et ses proches
Le psychiatre Christophe André en parlait il y a deux jours dans une interview sur Quotidien : “la nourriture dont notre cerveau a besoin c’est actions et relations”. Et malheureusement quand on commence à glisser vers la déprime (à cause de ce genre de situations déprimantes, précisions), on se renferme sur soi et on a tendance à se dire que ça ne changera rien, alors autant rester dans son lit. Sauf que si, ça sert, et pas qu’un peu !
📸 Unsplash / kevin turcios
Les relations sont vitales pour l’être humain, c’est par et avec elles qu’on se construit. Donc même si c’est compliqué : voyez vos ami·e·s. A l’extérieur, pour une balade, en portant un masque, ou pour une soirée pyjama en comité restreint dans le respect des gestes barrières. La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique, et parfois elle doit passer avant.
Vider son sac
La balade ou la soirée pyjama entre potes peuvent être des moments idéals pour ça, mais si vous avez besoin de parler à quelqu’un d’autre :
1/ Vous pouvez retrouver tous les services d’écoute et de soutien psychologique dédiés aux étudiant·e·s ici. Si vous souhaitez entamer une thérapie plus longue, sachez qu’il y a des psychologues et psychothérapeutes qui aménagent leurs consultations par téléphone. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mutuelle pour savoir si vous avez droit à des séances remboursées. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous chez un·e psychiatre, dont les honoraires sont pris en charge par la Sécurité Sociale.
📸 Unsplash / Kyle Cleveland
2/ Vous pouvez aussi partager votre histoire sur cette plateforme de l’UNESCO qui recueille les témoignages de la jeunesse rapport au Covid. Ça peut sembler chelou, mais parler de ce qu’on ressent face caméra est souvent libérateur.
3/ Enfin, vous pouvez évidemment nous écrire sur Instagram ou par mail ici. On n’est pas psy, mais on peut vous lire et vous répondre avec bienveillance.
Se concocter de vrais repas
Si ça vous fait du bien sur le moment d’éventrer un paquet de Chocobons ou de réduire à néant un pot de Haagen daz, go for it. Mais n’oubliez pas aussi de faire plaisir à vos neurones intestinaux ! Ce que vous mangez agit énormément sur votre santé mentale : n’abandonnez pas les légumes verts et les protéines. On sait (pour de vrai), c’est chiant de cuisiner tous les jours, encore plus quand on est seul·e. Mais si vous balancez quelques haricots verts (surgelés) dans une poêle avec un peu d’ail et un splash de sauce soja, vous allez faire remonter votre moral en flèche.
Encore mieux ? Coupez du tofu ferme en dés et faites le revenir dans une sauce soja miel pour accompagner vos haricots. Et non, pas besoin de laver la poêle entre les haricots et le tofu, personne ne le saura jamais.
📸 Unsplash / Nathan Dumlao
Autre option pratique : cuisiner le week-end pour toute la semaine, caser le tout dans des boîtes au frigo et en un tour de micro-ondes c’est prêt. 3 idées simples et pas chères à alterner : un chili sin carne, une tarte tomates-moutarde accompagnée d’une soupe, un porridge salé. Et en bonus, nos plans petit-déj qui vont vous faire tomber du lit.
Retrouver le sommeil
D’après une enquête Enquête CoviPrev de Santé Publique France, plus de 70 % des jeunes de 25 à 34 ans avaient encore, fin septembre, des troubles du sommeil suite au premier confinement. Difficile de penser que ça n’a pas empiré depuis… Vous n’êtes donc pas seul·e·s à avoir perdu le sommeil, ou au contraire à passer vos journées à dormir d’épuisement. Ca s’explique par deux grands problèmes : l’incertitude bancale de la situation et la perte de confiance en l’avenir qui vous refile vla les angoisses ; et le fait qu’on soit beaucoup moins stimulé·e·s physiquement et cérébralement que d’habitude (qui fait qu’on n’a plus droit à la “bonne fatigue” de fin de journée).
📸 Unsplash / matthew reyes
Pour y remédier :
1/ créer une routine sur laquelle vous avez un total contrôle, comme une séance de yoga de 20 min à 19h avec l’essai gratuit de 2 mois de l’app Down Dog, pour marquer la fin de la journée avant la détente.
2/ si vous n’arrivez pas à vous endormir, ne matez pas des trucs nazes sur Netflix jusqu’à tomber de sommeil (à 4 du mat’) : lancer une app de méditation ou levez-vous carrément pour secouer votre corps. Ouvrez la fenêtre, respirez un grand coup, faites des étirements, ou pourquoi pas le ménage et la vaisselle.
Se lancer des défis créatifs
Problème aussi des études en confinement/couvre-feu, c’est qu’on ne fait que ça ! On ne sort plus au ciné, voir des expos gratuites ou ne serait-ce que boire un coup avec les potos (et ouais, pas le droit ou pas le temps). Ce qui fait que notre cerveau entre un peu en pilote automatique #robot, mode pour lequel il n’est pas du tout fait à la base.
📸 Unsplash / LOGAN WEAVER
Solution pour sortir de l’engourdissement : se lancer des mini défis créatifs. Prendre une pause de 10 minutes à une heure pour dessiner, chanter, danser histoire de donner autre chose à faire à nos neurones et de rebooster sa créativité au passage. Les pauses, ça rend plus efficace ;)
Ne pas culpabiliser quand ça ne va pas
C’est notre dernier point, et il est essentiel. Vous avez le droit d’être mal. On va l’écrire en majuscule parce que c’est important. VOUS AVEZ LE DROIT D'ÊTRE MAL. Ce qui se passe est difficile pour tout le monde, mais pour vous x10. Les règles sanitaires sacrifient vos années d’apprentissage, de rencontres, de soirées pour décompresser, de stages, d’échanges à l’étranger et pour beaucoup, vous mettent en danger financièrement faute de petits boulots.
Même si vous avez des privilèges, que vos proches sont sains et saufs, que vous êtes entouré·e et/ou en bonne santé, vous avez le droit de déprimer et de rager contre la situation. Ne culpabilisez pas, lâchez tout. C’est ok. Et si vous avez besoin de l’entendre encore, (re)regarder l’interview de Christophe André. Ça fait du bien d’être entendu·e·s et compris·es.
Dans cet article on a parlé de :
NightLine
La campagne #SoutienEtudiant
L'interview du psychiatre Christophe André dans Quotidien
La plateforme YouthofUNESCO
La recette du chili sin carne
La recette de la tarte tomates-moutarde
La recette du porridge salé
Nos bons plans petit-déj
Dessiner
Chanter
Danser