Comment savoir si c’est le bon moment ? (aka celui qui est bon pour vous)

 

Deux paramètres peuvent (entre autres) vous pousser à consulter un·e psy : le fait que vous en ayez envie et / ou le fait que vous en ayez besoin. Avoir du mal à déchiffrer ou à comprendre où vous en êtes et comment aller mieux peut-être le signe que vous avez besoin d’aide.

Par ex : discuter avec vos proches et ami·e·s ne suffit plus à vous soulager, vous êtes en boucle sur la même question (#obsédante), le même problème (#cerclevicieux), vous avez des symptômes physiologiques inexpliqués (vous êtes très fatiguée, vous dormez mal...) etc.

 

Pour mieux comprendre de quoi (et de qui !) vous avez besoin, vous pouvez commencer par vous poser ces quelques questions : avez-vous besoin de vider votre sac, de parler à quelqu’un ponctuellement ou envisagez-vous d’être suivi·e sur le long-terme ? Qu’attendez-vous de votre futur·e psy ? Y-a-t-il des sujets que vous souhaitez aborder ou des thématiques sur lesquelles vous souhaitez travailler au cours de votre accompagnement ?

 

 

Comment choisir la bonne personne ? (aka celle que vous aurez choisie)

 

Pour être sûr·e de ne pas vous “planter”, n’hésitez pas à préparer autant que possible le terrain (on en reparle au point 2 et 3) : vous pouvez appeler le/la praticien·ne que vous aurez choisi·e et lui poser quelques questions sur le déroulé des séances, le coût, et ses perspectives de travail sur telle ou telle thématique (violences sexuelles, troubles anxieux…).

L’objectif n’étant évidemment pas de mener une interview, mais plutôt de récolter des informations pertinentes qui vous aideront à prendre une décision qui vous convient ET a fortiori, à être à l’aise avec la personne choisie (la base).

 

Ce peut être un bon exercice pour formuler ce dont vous pensez avoir besoin : aucune question n’est idiote, et ce premier échange permet en général de jeter les bases d’une future collaboration réussie entre patient·e et thérapeute. Dans tous les cas : abordez la question du budget, et n’ayez pas peur de parler de vos difficultés financières si vous en avez.

 

 

Petit guide des différent·e·s praticien·ne·s

 

Les psychologues sont des praticien·ne·s certifié·e·s qui suivent une formation en Psychologie et psychothérapie. C’est un passage obligatoire pour leur certification mais leurs spécialisations peuvent ensuite varier du tout au tout. Pour l’accompagnement des troubles psychiques (anxiété, addictions, phobies…), on peut également faire appel à un·e psychologue clinicien·ne (= des psychologues qui ont suivi un cursus et des stages spécialisés en psychologie clinique au Master). Certain·e·s praticien·ne·s cumulent ces titres et proposent donc une approche en psychologie / clinique et psychothérapie.

Et le budget ? Les consultations chez un·e psychologue peuvent être remboursées (en partie) si votre thérapeute est conventionné·e et que vous consultez dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés (= après consultation auprès de votre médecin traitant). Les prix à la séance peuvent aller du simple au double (entre 40 et 100€ en moyenne) selon la spécialité (et la ville). Pour en savoir plus sur les prix moyens et les remboursements, vous pouvez consulter cette fiche.

 

 

Les psychiatres suivent une formation en médecine avant de se spécialiser en psychiatrie. Ce sont donc des médecins, et ielles peuvent (contrairement aux psychologues) prescrire des médicaments si vous en manifestez le besoin (et l’envie). Les solutions médicamenteuses peuvent être au cœur du processus d’accompagnement thérapeuthique des psychiatres et il est donc parfois nécessaire de suivre une psychothérapie (par ex) en parallèle pour compléter cette approche.

 

À noter cependant : tous les psychiatres sont également des psychothérapeutes certifié·e·s et certain·e·s proposent un double accompagnement à ce titre.

Et le budget ? Les consultations chez un·e psychiatre sont des consultations médicales et peuvent donc être entièrement remboursées par la Sécurité Sociale et/ou votre complémentaire santé. Secteur 1 : vous êtes remboursé·e à hauteur de 70% du prix de la consultation (fixé à 46€ environ). Secteur 2 : idem côté remboursement mais certain·e·s médecins peuvent pratiquer de (gros) dépassements d’honoraires. Pour en savoir plus sur les prix moyens et les remboursements, vous pouvez consulter cette fiche.

 

 

Les psychanalystes ne sont pas (nécessairement) des médecins dans la mesure où la psychanalyse n’est pas une pratique réglementée en France. Pour être psychanalyste, il faut : avoir fait une psychanalyse auprès d’un·e autre psychanalyste + avoir suivi une formation dans un des centres (suivant le courant de pensée auquel le/la praticien·ne est affilié·e, très important).

 

Cette approche thérapeuthique privilégie l’analyse de “l’inconscient” et peut donc être recommandée dans le cadre d’un traumatisme, par exemple. Le travail psychanalytique s’inscrit le plus souvent dans un temps lo(ooo)ng : à prendre en compte question budget + engagement à long-terme. De nombreux·se·s psychanalystes sont aussi psychiatres et/ou psychothérapeutes.

Et le budget ? Les psychanalystes ne sont pas des médecins et leurs séances ne sont donc pas remboursées (du tout) (dommage).

 

 

Les psychothérapeutes sont donc le plus souvent des psychologues ou des psychiatres qui exercent à ce titre, mais d’autres cursus de formation et pratiques existent (la musico-thérapie, l’art-thérapie…) Cet article s’appuie sur une étude récente pour recenser différentes approches psychothérapeuthiques (sachant qu’il en existe plus de 200 !) et leurs “effets” en fonction des différents types de troubles. De quoi être mieux renseigné·e si vous souhaitez (par ex) vous orienter vers une thérapie cognitivo-comportementale.

Bien évidemment, rien n’est jamais tout noir ou tout blanc et certaines pathologies requièrent l’intervention de plusieurs médecins et thérapeutes. Si, par exemple, vous souffrez d’un Trouble du Comportement Alimentaire, vous pourriez être accompagné·e par un·e psychologue clinicien·ne / psychothérapeute / psychiatre (etc) ainsi que par un·e stomatologue et un·e nutritionniste. Sachez dans tous les cas qu’au delà du choix de votre praticien·ne, il s'agit avant tout d'une collaboration, le travail doit donc aussi venir de vous ;).

 

 

Bonnes adresses et psys safe

 

Le réseau Psy Safe Inclusif propose cette définition (qu’on trouve très parlante) : “Être un·e psy situé·e, c'est être un·e professionnel·le qui prend en compte les notions de privilèges et d'oppressions, en reconnaissant qu'elles traversent les représentations et les constructions identitaires”.

On vous propose donc cette liste (non-exhaustive) de réseaux et sites internets à titre informatif. Bien évidemment, nous n’avons pas eu l’opportunité de vérifier chacun·e des thérapeutes recommandé·e·s sur ces sites :)

 

Le réseau Psy Safe Inclusifs propose donc une liste de praticien·ne·s qu’ielles appellent des “psy situé·e·s” (= des psy’s prenant en compte les oppressions systémiques). Les thérapeutes proposent leur contact dans une liste (et précisent leurs spécialisations) qui est régulièrement actualisée sur le site.

 

Le réseau BDD Trans recense de son côté une liste très complète de thérapeutes (du psy au sexologue en passant par les gynécologues et les généralistes) pour les personnes LGBTQIA+ . Vous pourrez trouver aussi le nom de plusieurs avocat·e·s safe (entre autres).

Le site du collectif Perspective propose des ressources militantes et pratiques sur les problématiques liées à la santé mentale des personnes non-blanches. L’initiative regroupe des aidant·e·s, thérapeutes et autres professionnel·les de santé safe sur les questions raciales ou décoloniales (RDV dans la section ‘contact’ du site pour échanger avec leurs équipes). Le collectif propose aussi une redirection vers le BAATN (le Black African Asian Therapy Network) où des consultations à distance peuvent être proposées, en français ou dans certaines langues africaines ou asiatiques.

 

L’association Gras Politique recense de son côté l’ensemble des praticien·ne·s safe pour les personnes grosses et/ou obèses.

Le réseau Ma Psy Est Lesbienne propose aux thérapeutes et aux patient·es de les contacter via [email protected].

 

Une autre solution pour trouver un·e psy adapté·e à votre parcours : vous tourner vers les associations qui peuvent également proposer des accompagnements psychothérapeuthiques ou vous rediriger vers un·e professionnel·le de santé compétent·e à distance ou près de chez vous.

 

N’hésitez pas à nous faire signe sur [email protected] si vous voulez nous aider à compléter cette liste !