Le VRAI/FAUX de l'intersexualité
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Pour comprendre ce que signifie exactement le i de LGBTQIA et mettre à plat le mythe de l’humain hermaphrodite, on vous lance un défi : démêler ensemble le vrai du faux dans ces affirmations sur l’intersexuation. Prête ?
Intersexe est un synonyme de non-binaire : FAUX
D’après Amnesty International : « Le terme "intersexuation" est un terme générique utilisé pour couvrir un vaste groupe de personnes dont les caractéristiques sexuelles ne correspondent pas aux "normes" typiques et binaires masculines ou féminines. Ces caractéristiques peuvent concerner des caractéristiques sexuelles primaires telles que les organes génitaux internes ou externes, les systèmes reproductifs, les niveaux d'hormones et les chromosomes sexuels ; ou des caractéristiques sexuelles secondaires qui apparaissent à la puberté. »
L’intersexuation définit des caractéristiques biologiques alors que la non-binarité est une identité de genre.
Une personne intersexe a les parties génitales mâle et femelle : VRAI et FAUX
L'intersexuation peut prendre plusieurs formes. Ça peut être une variation sexuelle visible à la naissance, avec des organes génitaux non-identifiés comme complètement mâles ni complètement femelles.
Mais ça peut aussi être invisible à la naissance et se révéler à la puberté, avec une androgynie chez les personnes assignées garçons, des muscles qui ne se développent pas, des poils qui ne poussent pas, et à l’inverse les personnes assignées femmes peuvent développer une forte pilosité et un dickclit, c’est-à-dire un clitoris qui s’agrandit pour se rapprocher d’un pénis.
L’intersexuation est une anomalie qu’il faut corriger : FAUX
L’intersexuation n’est ni une anomalie ni une pathologie, c’est une variation génétique. Mais la société étant très attachée à la binarité homme-femme, de nombreux enfants subissent des interventions chirurgicales destinées à les réassigner homme ou femme. Pour beaucoup d’associations, c’est une violation des droits humains.
Et ces opérations invasives, souvent irréversibles et absolument pas nécessaires d’un point de vue médical peuvent entraîner un profond mal-être et des complications médicales par la suite, sachant qu’elles sont aussi souvent accompagnées d’un traitement hormonal. Bref, et si on changeait notre vision du genre plutôt ?
Il y a autant de personnes intersexes que de personnes rousses : VRAI
Aka 1,7% de la population mondiale d’après les estimations. En France, on considère qu'un enfant sur 100 000 naît intersexué, mais les mutilations génitales pour assigner les enfants à un sexe homme ou femme - en plus du tabou sur la transidentité - invisibilisent les personnes intersexe et les font passer pour des licornes. Sauf que 1,7% de la population, c’est 136 millions de personnes, juste.
On ne connaît pas de personnes intersexes : FAUX mais…
Elles sont discriminées donc très peu médiatisées. Mais en vrac, on peut vous citer l’athlète sud-africaine Caster Semenya, l’artiste, chercheur et militant états-unien Sean Saifa Wall, lea confondeuratrice de l’Organisation Internationale des Intersexué·es Sarita Vincent Guillot, et enfin Hanne Gaby Odiele, mannequin belge qui a défilé pour Dior, Vuitton, Saint Laurent que vous pouvez écouter en interview ici.